L’office fédéral de la statistique a publié récemment une analyse permettant de mieux cerner la structure des PME et de leur évolution entre 2011 et 2014.
On ne peut que se réjouir que des études centrées sur les PME soient publiées par l’office fédéral de la statistique, c’est une preuve supplémentaire de ce que nous pouvons sentir mois après mois dans les nombreuses conférences et réunions professionnelles auxquelles nous participons : les PME, qui sont un des moteurs de l’économie suisse, sont au centre de toutes les préoccupations.
Cette analyse – dont le rapport complet est téléchargeable ici (https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home.assetdetail.1760212.html) – permet de mettre des chiffres sur ce que l’on savait déjà : les PME, en 2014, représentent l’essentiel du tissu des entreprises suisses en nombre : 99,7% et en termes d’emplois : 68%
On retrouve une vue détaillée au sein du tableau ci-dessous :
L’étude permet aussi d’avoir un niveau de détail au niveau des cantons. Si « sans surprise, la part des PME est très forte dans tous les cantons», les choses sont différentes au niveau des emplois. L’analyse du top 5 des cantons ayant la part la plus élevée de ses employés évoluant dans des grandes entreprises permet de noter que les cantons de Genève et de Vaud se hissent respectivement à la 3ème et 5ème place.
Au niveau international, la Suisse, avec 32% d’emplois existant dans des grandes entreprises, se positionne entre la Belgique et la Nouvelle-Zélande. Les voisins français et allemands sont devant la Suisse avec un taux supérieur à 40%. L’Autriche avec un peu plus de 30% est très proche, tandis que l’Italie ferme la marche avec un niveau à peine supérieur au 20%.
Cette étude permet de quantifier le poids des PME dans l’économie suisse et est surtout révélatrice de l’intérêt accru qu’elles suscitent. Cet intérêt est d’autant plus légitime que l’évolution démographique doit nous faire anticiper une décennie de mutation de la direction de ces entreprises : il s’agit d’un tournant dans la vie de leurs dirigeants et d’un enjeu majeur à la fois pour l’emploi et pour l’avenir de l’économie suisse.